En Côte d’Ivoire, les années passent, les générations se renouvellent, mais les méthodes de violence de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci) semblent avoir la peau dure.
Et pour cause : six de ses responsables, dont son secrétaire général Sié Kambou, ont été interpellés le 1er octobre à Abidjan après la découverte, dans la nuit de dimanche à lundi, du corps sans vie d’Agui Mars Deagoué, lui-même membre de la Fesci.
Selon un communiqué du procureur, le corps d’Agui Mars Deagoué, étudiant en master 2 et surnommé « Général sorcier », présentait des « traces de violences physiques », mais les circonstances exactes de sa mort demeurent floues.
La section de recherche de la gendarmerie d’Abidjan a d’abord interpellé une personne se présentant comme un agent de renseignement, permettant d’établir un lien avec Sié Kambou, le secrétaire général de la Fesci. Ce dernier était décrit comme un rival du « Général sorcier », et avait dû faire face à une contestation interne après son élection en décembre 2023 à la tête de l’organisation étudiante.
Le procureur a ouvert une enquête pour homicide volontaire, entraînant l’arrestation des responsables de la Fesci et des échauffourées brèves aux abords du campus. Ce 2 octobre, un dispositif sécuritaire était toujours en place autour de l’Université Félix Houphouët-Boigny.
En réaction à cet événement, le gouvernement ivoirien a condamné « un acte de barbarie d’un autre âge » et, à titre conservatoire, a suspendu toutes les activités des associations syndicales estudiantines dans le pays.
La Rédaction