Au Bénin, qu’en est-il de l’indépendance 65 après?

Alors que le Bénin célèbre ce jour le 65ème anniversaire de son indépendance, le président de l’Institut de l’Etre, Martial KPOCHAN, exprime une foi inébranlable en l’avenir du pays. Tribune. 
Ce 1er août, le Bénin célèbre la fin de la colonisation française. Cette date marque la naissance de notre État, devenu souverain, maître de son destin, porteur de ses propres espoirs. Cette souveraineté a été défendue et incarnée, au fil des décennies, par des générations de dirigeants, d’intellectuels, d’artisans, de femmes et d’hommes de conviction, chacun apportant sa pierre à l’édifice commun.
Depuis quelques années, le Bénin s’est engagé dans une dynamique nouvelle. Le développement du pays témoigne d’une volonté assumée de transformation, portée par une vision forte : celle de la révélation du Bénin dans toute sa richesse historique, culturelle et humaine. Et le monde a commencé à regarder autrement notre pays, jadis discret, qui s’impose aujourd’hui comme un coin de paradis africain envié de tous.
Mais révéler le Bénin n’est pas chose aisée.
« L’évolution constatée en matière d’infrastructures constitue un accomplissement remarquable ; cependant, il persiste, semble-t-il, une attente sociale, ce qui amène à réfléchir sur le modèle de développement actuel, l’ajuster, et faire de l’accomplissement de chacun le nouveau projet économique. »
L’indépendance véritable s’affirme dans notre capacité à créer les conditions du bien-être durable pour le peuple. Elle se mesure à la modernisation des infrastructures, certes, mais aussi à la force du sentiment d’appartenance, de justice, de sécurité et de dignité ressenti dans chaque foyer.
Aujourd’hui, face à des défis sécuritaires croissants et dans un contexte mondial marqué par l’instabilité, notre pays doit rester pour chacun un refuge. Il est donc essentiel de continuer à bâtir ensemble, dans la discipline, la sérénité et la quiétude.
C’est dans cet esprit que j’en appelle à toutes les Béninoises et tous les Béninois, à l’approche des élections générales : que ce moment fondamental de notre vie démocratique se déroule dans la paix, la discipline et la responsabilité. Que le meilleur gagne, et surtout, que le pays sorte vainqueur.
Cet appel vient d’un amour sincère pour la patrie et pour notre peuple. C’est le désir profond de faire de notre pays non pas un rêve inaccessible, mais une réalité à la portée de tous.
Permettez-moi ici une anecdote, transmise par mon instructeur de pilotage. Il me répétait souvent : « L’atterrissage est le but final, mais il faut savoir l’arrondir. » En d’autres termes, même lorsque le vol est parfaitement exécuté, c’est la douceur de l’atterrissage que les passagers retiennent. Le travail est essentiel, la fermeté parfois nécessaire. Mais c’est l’art d’arrondir qui rend l’action humaine, acceptable, et inoubliable.
En ce 1er août, je souhaite à toutes les Béninoises et à tous les Béninois une bonne fête de l’indépendance. Qu’elle soit, au-delà du souvenir, un appel à l’accomplissement de chacun, dans la paix, la discipline, la sérénité, l’unité et la responsabilité.
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